CENTRE TOURISTIQUE PRO-COMMUNAUTÉS RÉGIONALE
Participation économique directe des communautés régionales au tourisme
Contextualisation
Le Programme de Réduction de la Pauvreté par le Tourisme (PRPT) a été créé pour développer le potentiel du tourisme, afin de contribuer au développement et à la réduction de la pauvreté. Il vise à limiter les conséquences potentiellement négatives du tourisme et à tirer parti de ses retombées positives, plus particulièrement en consolidant les liens entre les populations qui vivent dans des destinations touristiques ou à proximité et le secteur du tourisme. Le programme encourage les interventions axées sur le tourisme inclusif, qui favorisent les partenariats entre les parties prenantes et la participation des populations locales, ainsi que leur intégration en plus grands nombres dans les chaînes d’approvisionnement en biens et services dans les secteurs du tourisme et les secteurs connexes. L’objectif est d’élargir les débouchés offerts aux populations locales pour leur permettre de participer au secteur du tourisme, et
permettre aux producteurs et fournisseurs locaux de fournir les biens et services requis, tout en réduisant les quantités importées. Le programme facilite aussi le renforcement des capacités pour permettre cette intégration et l’accès au marché. Des projets du PRPT sont actuellement mis en œuvre au Brésil, en Colombie, au Mozambique, aux Philippines et au Sénégal (ITC, 2008)
Le projet
Le tourisme a cette particularité de voir le consommateur se rendre sur le lieu de production (vers le produit), ce qui permet d’élargir la consommation des produits et des services sur les lieux visités (Zapata et al. 2011). Pris globalement, le tourisme est intéressant pour les pays économiquement pauvres qui ont peu d’alternatives en matière de produits d’exportation et qui
cherchent à diversifier l’économie (d’un pays, d’une région, d’une destination) et les moyens de subsistance des pauvres ou à augmenter leur participation à l’économie globale (Croes et Vanegas, 2008; Goodwin, 2008b; Leon, 2007; Schilcher, 2007; Negi et Nautiyal, 2003).
Notre projet au Togo vise premièrement à faire du tourisme un secteur qui génère des « bénéfices nets » pour les pauvres, bénéfices qui peuvent être économiques, mais aussi sociaux, environnementaux ou culturels. Deuxièmement à encourager les communautés locales à posséder et exploiter des installations touristiques afin de générer des revenus collectifs. Notre type de projet de tourisme n’est donc ni un produit spécifique ni un secteur particulier du tourisme, mais plutôt une approche de l’industrie. Ainsi Nous voulons créer un centre touristique pro-pauvre région par région au Togo soit cinq (5) centres en tout. Chaque centre doit avoir en son sein :
1-Une Boutique : Fournir aux voyagistes des informations sur la culture et la société locales, informations qu’ils transmettront à leur tour à leurs invités (Sous forme de livret par exemple) ; la vente ou exposition de produits culturels locaux ; Concevoir des produits innovants à l’intention des touristes, tout en préservant l’originalité culturelle. À titre d’exemple, les sculpteurs sur bois d’Afrique du Sud sculptent des Land Rover en bois pour les touristes qui se déplacent en 4x4
2- Un Bar restaurant : Faire entrer la culture locale au sein du centre à travers la gastronomie locale (par région)
3-Une salle pour les ateliers de formation : Sensibiliser la communauté locale à l’importance de la préservation de la diversité sociale et culturelle ; Une meilleure compréhension du secteur du tourisme en général, des liens pouvant être tissés entre les populations locales et le secteur du tourisme, ainsi que des
coûts et des bénéfices potentiels ; enfin montrer aux populations locales comment ils peuvent intervenir dans les chaînes d’approvisionnement ainsi que des moyens permettant de développer ces dernières, tout en valorisant les pratiques durables sur le plan social et environnemental.
La cible.
- Touriste interne
- Touriste international
- Visiteur de la journée
- Résident
- On entend par touriste interne un résident d’un pays qui visite son propre pays (un habitant de Durban, Afrique du Sud, qui visitait le Cap où il passerait une nuit, par ex.)
- On entend par touriste international un visiteur qui reste dans le pays visité au moins une nuit (un ressortissant allemand qui visitait le Cambodge, par ex.).
- On entend par visiteur de la journée une personne qui ne passe pas la nuit à l’endroit visité (qui part pour une sortie de pêche sur un lac un après-midi durant, par ex.).
- On entend par résident d’un pays une personne qui a vécu l’essentiel de l’année écoulée dans le pays en question, ou y a vécu moins longtemps et a l’intention d’y revenir dans les 12 mois pour y vivre
La monétisation.
77,5% des revenus sont générée par la vente au niveau de la boutique et le Bar restaurant
20% par la location de la salle de formation, les services de guide touristique (observation des
oiseaux, marches, observation des animaux,
chasse, etc.)
2,5% revenus sur les activités culturelles (excursions, spectacles, manifestations) et accès au réseau WIFI
Un service de conférences (happening, interventions, formations au “programme de réduction de la pauvreté par le tourisme”, initiation au développement durable etc. en direction de la population locale, d'hôtellerie, hébergement, restauration etc.) et le traitement à la demande -vente de data, (plus aléatoire mais business d’avenir), constitueront le complément d’appoint idéal.
L’impact.
Outre les revenus que les pauvres tirent du tourisme, au fil du temps ce secteur a de nombreux autres effets bénéfiques sur la réduction de la pauvreté et le développement de
l’économie locale, et ce en :
- Favorisant l’exportation potentielle pour de nombreux secteurs. Les entreprises qui se lancent dans la vente de nouveaux produits aux touristes (des producteurs de confiture, d’art, de tissus de soie et de vêtements etc.) que nous exposons dans nos boutiques et qui réussissent peuvent ensuite se tourner vers l’exportation, et ainsi contribuer à la diversification de l’économie.
- Perfectionnant la main-d’œuvre. Il encourage la population locale à apprendre de nouvelles langues et à acquérir de nouvelles compétences en matière de service à la clientèle. De la même manière, les nouvelles compétences acquises par le biais du tourisme sont utilisables dans d’autres secteurs.
Impact sur la société :
- Amélioration des infrastructures et de l’accès à celles-ci et aux services publics.
- Amélioration de l’accès à l’information (grâce à l’amélioration des infrastructures et de la communication)
- Renforcement des capacités et éducation.
- Autonomisation.
- Consolidation des institutions communautaires.
- Égalité entre les sexes.
- Tolérance et respect.
- Familiarisation avec d’autres points de vue et expériences.
- Familiarisation avec d’autres sociétés et cultures et plus grande tolérance vis-à-vis des personnes de culture différente.
Impact sur la culture :
- Plus grande fierté de la culture.
- Nouvel élan imprimé à la vie culturelle.
- Amélioration de la conservation et de la restauration des sites du patrimoine culturel.
- Augmentation des ventes d’artisanat local ainsi que de la fierté et de la confiance en soi qui en découlent.
L’étude financière.
Pour l’estimation du coût global du projet nous voulons l’avis d’un topographe et architecte.